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Ironman France

Je n'aurais jamais du prendre le départ et pourtant j'y étais !

Décryptage et petit retour en arrière.


En avril ne te découvre pas d'un fil...si seulement j'avais écouté mémé !
Fin avril, je me cogne un drôle de rhume. Une angine inter-gallactique attaque copieusement mes défenses immunitaires et finira en bronchite carabinée ! Résultat je passe quatre semaines malade ou bien au repos. Ce n'est pas terrible pour préparer sérieusement sa saison.

Exit l'Ironman de Lanzarote ! Illico presto, je demande le transfert de mon slot pour l'IM France grace à la nouvelle politique de transfert de la WTC !

Mi-mai je reprends le chemin de l'entraînement. Quatre longues semaines s'écoulent, alternant les phases de fatigue, de démotivation et de doute.
Soudain un mini miracle se produit : je suis frappé par la foudre ! Celle de mon entraîneur bien sûr. Il aura les mots justes pour me remettre sur les rails. Amen !

Mon volume d'entraînement passe de 20h à 30h par semaine, je revis. J'enchaîne alors trois belles semaines pour finir ma préparation à une semaine de l'objectif.

Les semaines "off" sont vites oubliées et je me focalise désormais sur ma course.
Ma stratégie de course ? Je n'en ai pas et je n'en veux pas !
C'est mon dixième ironman et ma cinquième participation au triathlon de Nice (2 LD + 3 IM). Fort de mon expérience je vais me la jouer au feeling.
Je veux courir sans me soucier du temps, de l'allure, de la vitesse, ou de la fréquence cardiaque... je m'interdit montre, GPS, cardio, ou compteur. Ca c'est ma "non" stratégie de course ! Vous suivez toujours là ?

J-1 : c'est le rituel habituel. Retrait du dossard, dépot du bike...bref le folklore habituel.

Le jour J : C'est détendu et souriant que je me rends sur le départ.

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Sans échauffements, je me place dans le sasse des -55'. Pro et GA s'élanceront avec 5' d'interval. Pas de mass start cette année ! Je ronge mon frein en voyant les élites prendrent un départ silencieux et sans vagues ! Je monte dans les tours et je vois rouge.
Au start, je bondit tel un lion de sa cage. Je sprint sur 200m pour me placer dans le groupe de tête. L'allure n'est pas régulière, ni le cap d'ailleurs !
Je sors de la grande bleue en 53' (+2' de 2011).

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Je réalise un bon enchaînement. J'enfourche ma monture, un ARGON 18 E116, non code "TORRO" !

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Les 30 premières minutes sont laborieuses. Les jambes ne tournent pas bien ronds. Et pour cause, c'est mon premier triathlon de la saison. Je manque cruellement de compétition.
Arrive la côte de la Condamine, je grimpe ce "pétard" de 10% à l'arrachée sur mon 39*21 ! Ca y est la machine est débridée. Je lache les chevaux et met du rythme jusqu'à Tourettes sur Loup.
A ma grande stupéfaction, je rejoins un petit groupe, dont parmis eux : Marques 5e, Djurback 10e, Dessault 9e, MUELLER 7e.... Je suis euphorique !
Je calme l'allure et prends le temps de la réflexion. Stand by : je vais gentillement attendre le debut des hostillités.

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A l'approche de la montée de Gourdon, nous sommes désormais un groupe de 7-8 coureurs. L'allure s'accèlère légerement. Arrivée à Gourdon, le groupe a littérallement explosé sur l'accéleration de Marques et Djurback. Je fais l'effort, et décide de revenir. Je les reprends à 2km du sommet, en ramenant dans ma roue Dessault. Fidèle à sa simplicité et son fair play, il me remercie.
Nous basculons, j'en profite pour m'alimenter et boire copieusement. Après une petite descente, il faut remettre en route, et ne pas s'endormir. Jusqu'à Gréolière, la partie est délicate, alternant faux plats et petites descentes. Dans la descente de Gréolière, le groupe se reconstitue mais Dessault manque à l'appel. Deuxième difficulté du jour, la cote de Coursegoule, je prends les choses en main. Je grimpe sur un bon petit rythme et emmène le groupe. Au demi tour du col de Vence, je croise 4 gars en grappe et évalue les écarts ! Après Coursegoule c'est la grande descente et l'occasion de se ravitailler massivement. Je fais la descente mais mes patins de freins bloquent au freinage. Cela m'oblige à anticiper et ralentir. Le grinçement sur la roue carbone est stridant. Je termine la fin du parcours sans piocher et j'essaye de bien récupérer malgré la brise de mer.

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Sur la promenade les bénévoles encouragent et je rends le salut !
Je termine le vélo en 4h58' (-10' de 2011).

L'ironman commence avec le marathon, j'y suis, c'est Le moment de vérité ! Je pars sur une foulée bien rythmée, dynamique mais peu économique. Je suis motivé comme jamais, et les sensations sont bonnes.

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Je m'engage sur le 2e tour, les sensations sont intactes et je continue sur le même rythme. Le 2e tour passe aussi vite que le 1er. Je me sent dans le bon tempo ! C'est au 3e tour que les choses se compliquent. La foulée devient plus lourde. Le haut du coprs se contracte. J'ai l'impression de courir avec des sabots en bois ! La chaleur ne me fait pas souffrir. Ceux sont tous les muscles de mon coprs qui saturent. La mécanique s'enraille. Un bras de fer s'éngage alors entre la tête et les jambes. Je cherche l'économie de course mais mon allure diminue considérablement. Je m'arrête désormais à tous les ravitos pour souffler et me décontracter.
Le 3e tour s'achève dans la douleur.

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C'est le dernier tour. J'essaye de me relacher et positiver. La réalité me rattrape et je dois me résigner à enclencher ma vitesse de survie ! Je vois mes concurents directs me revenir dessus. Je ne peux pas lutter. Gillodts puis Houzelle me reprennent dans le dernier tour. Le mal est fait, mais je positive sur ma performance. Je ferai le bilan plus tard. Je profite des 5 derniers kilo pour ouvrir les yeux, les oreilles et profiter un maximum de l'ambiance !

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J'arrive sur la ligne d'arrivée et je prends le temps de savourer. Un stop and go pour embrasser ma femme, saluer mes amis, et arrenguer la foule.

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Je boucle mon marathon en 3h21'. Je termine 19e et 2e GA 40-44.

Entraygues, Edouard FRA | 00:53:34 | 04:58:12 | 03:21:12 | 09:20:03




Il me reste à remercier, Karl SHAW, directeur du magasin AZUR TRI AND RUN à Fréjus, ainsi que ESM SPORT. En effet, AZUR TRI AND RUN et ESM SPORT mettent à ma disposition un vélo de chrono Argon18 E116 pour ma saison 2012. Je remercie tout particulièrement Karl de son soutien, et de la confiance qu'il me porte. 


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