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Klagenfurt

Ne pas faire l'autruche à Klagenfurt ! C'est véritablement mon premier gros objectif de la saison. C'est la course à ne pas rater...la réalité sera tout autre !

Dimanche 30 juin 2013


Ironman Austria Klagenfurt


C'est véritablement mon premier gros objectif de la saison. L'Ironman Klagenfurt est la course à ne pas rater !!!
Mes objectifs sont multiples : performance, chrono, qualif...la réalité sera tout autre !

#PRE RACE

La semaine précédent la course, je suis fébrile. Je couve une belle angine. Mal à la tête, maux de gorges, sinus bouchés, gêne respiratoire. Rien de dramatique me direz vous mais mon corps panique. Courir l'ironman dans ces conditions me fiche la frousse. J'ai les foies et le stress monte grave. D'habitude je me débrouille tout seul pour faire monter la pression !

La configuration de course est tout aussi compliquée. Je suis dans la deuxième vague de départ. Je vais devoir nager et rouler en aveugle, c'est à dire sans aucuns repères d'allure. Au vu de mon état physique, ce n'est finalement pas si grave. A la veille de la course, je n'y crois plus. Mais demain est un autre jour.

#SWIM

6h30 je m'élance pour un petit échauffement. Le lac Wörthersee est des plus accueillant. L'eau est chaude et limpide. C'est un vrai régal pour petis beigneurs en culottes courtes. Sur la ligne de départ la rigueur toute germanique règne. Les arbitres sortent des cartons pour maintenir une ligne de départ infranchissable. Le start est donné sur un feu d'artifice. Je n'ai jamais connu un départ de course aussi tranquille. Je suis seul au monde. Le parcours, en ligne droite, est simplissime. Le final emprunte un canal où se masse la foule. Je profite pleinement de l'ambiance.

#T1

A la sortie de l'eau, je jette un rapide coups d'oeil au chrono. Il affiche 51'. Je limite les dégâts au vu des sensations. Passage rapide sous la tente, puis je récupère le bike pour une longue chevauchée. L'ironman d'Autriche propose un profil roulant sur la papier avec 1400m de dénivelé. J'ai hâte de découvrir ce parcours et de me faire plaisir.

#BIKE

J'enfourche ma monture et les premiers coups de pédales sont plutôt fluides. Je suis impressionné par le matériel des concurrents. Vélos de chronos, casques aéros et roues lenticulaires sont la norme. Le parcours vélo est intégralement fermé à la circulation. Il se compose de 2 boucles de 90km. Les 30 premiers kilomètres sont plutôt roulant. Le revêtement est parfait, et mes roues carbones hautes de 80mm, glissent dans l'air.

La deuxième partie est plus variée. Trois belles bosses viennent casser cette monotonie. Chaque côte est pris d'assault par les spectateurs. L'ambiance est festive. La foule vous porte littéralement. Vous oubliez alors la douleur et la difficulté. La fin de la boucle est rapide, avec de nombreux faux plats descendants jusqu'au lac.

A chaque heure de course, je prends un lap pour avoir ma moyenne cardiaque. C'est un bon indicateur de l'effort. Les puls sont beaucoup trop haut. Je suis dans le rouge depuis le départ alors que je ne roule pas sur un rythme frénétique. Je n'arrive pas à faire descendre ce satané coeur. Mon organisme me fait payer le prix fort pour une si petite angine.

Parcours vélo

J'atteint les dernières difficultés du parcours. La dernière grosse bosse me parrait interminable. Les forces m'abandonnent. Enfer et damnation ! Je dois basculer pour espérer souffler un peu. M'alimenter, boire et reposer un peu le coeur et les jambes. La fin du vélo est malgré tout très agréable. La plupart des villages traversés sont animés et les Autrichiens sont vraiment très chaleureux.

#T2

Je termine le vélo en 04:52:33. Difficile de dire si je réalise un temps plus ou moins rapide que prévu. Chaque course est différente, et c'est ce qui fait la beauté de notre sport. A ce moment de la course je ne connais même pas ma place. Je pense même être plutôt bien placé. Mais je suis dans le faux complet. Aujourd'hui le niveau groupe d'âge sera intergallactique !

#RUN

On ne change pas une tactique de course qui marche. Je décide de partir sans m'imposer d'allure. Sur les premiers kilomètres il est plus difficile de courir doucement tellement la foule vous porte. Je me concentre sur ma foulée. Je dois absolument courir avec une grande fréquence(180 appuis/min), façon Chrissie Wellington, la vitesse en moins bien sûr ! Les kilomètres passent et je me cale dans mon rythme de marathon. C'est un peu comme au curling. La poussée du départ détermine la réussite ou l'échec. Je dois lisser ma vitesse pour espérer faire un marathon solide. Ma garmin lap tous les kilomètres. Je cours sur une moyenne de 4'30" soit 13.5 km/h. Je garde cette allure jusqu'au 35e kilo de course. Après c'est le trou noir, le black out complet ! La machine n'a plus de fuel, si près du but c'est vraiment pas de chance.

#FINAL

Une hypoglycémie n'est pas le fruit du hasard. C'est une erreur de course. Sur le moment je ne réalise pas tout de suite ce qu'il se passe. Mon cerveau aussi est en hypo ! Je me traine jusqu'au ravito suivant. Là je fais le plein et avale tout ce que l'on me présente : eau, coca, boisson énergétique tout y passe ! Il me faut encore un bon kilomètre pour assimiler suffisament de calories et remettre en route. Je suis au 38e kilo. Je me fais violence pour reprendre mon allure et ça marche. Les derniers kilomètres passent tellement vite, cela semble irréel.

#IRONMAN'PAPA

C'est le finish. J'ouvre grand les yeux et les oreilles. C'est le moment le plus fort de la course. Les cent derniers mètres sont les plus beaux après 226 kilomètres de souffrance à cravacher, batailler et se faire violence. Je suis survolté. Je termine le marathon en 3h14' et boucle mon ironman en 9h03' grace à une belle gestion de course. Je me sens bien et peu entamé, pimpan comme un jeunot de 20 ans. Toute cette energie je la dois à ma famille. Il n'y a pas plus belle récompense que le sourire de son enfant !

#HAWAII

Le bilan de course est satisfaisant. Quand je repense aux jours précédents, et à mon état d'esprit. Je ne pensais même pas être capable de finir mon ironman. J'accomplis mon meilleur chrono sur la distance. Mais dans le même temps, c'est aussi ma moins bonne place. Le niveau sur cet ironman était tout simplement plus élevé que d'habitude.

La deuxième grosse satisfaction ne viendra que le lendemain. Il s'agit du sésame pour Hawaii tant convoité. J'apprends que 8 slots sont attribués à ma catégorie d'age. Je termine 7e GA 40-44, ça passe pour moi ! Je vous donne donc rendez-vous le 12 octobre prochain à Hawaii pour l'évènement majeur en triathlon. MAHALO !

Résultats


ENTAYGUES - Edouard | FRA | 1624 | SAINT-RAPHAËL TRIATHLON

  • NATATION | 00:51:04
  • VÉLO | 04:52:33
  • CAP | 03:14:14
  • TOTAL | 09:03:35
  • SCRATCH | 45
  • CAT 44-45 | 7
Voir les résultats complets

Album photos


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Situation géographique