Saison 2016
2016: : Une année volcanique sinon rien ! Chaque année en fin de saison c'est toujours la même histoire. Comment doit-on orienter sa future saison ? Quelles courses choisir ? Quels objectifs à atteindre ?
Flash back 2015 !
Fini les jérémiades. Fini les complaintes. Fini le :"j'ai mal, je ne peux pas le faire" ! Le "petit Calimero" Edouardo s'est refait une santé. Après une entame de saison poussive, la forme revient avec l'envie qui l'accompagne. Patience est mère de sureté dit-on ! En bon petit soldat Multriman, j'écoute Christophe Bastie mon entraîneur. Il réussit alors l'exploit de me remettre sur pied. Après une longue préparation, et seulement deux courses au compteur, j'aborde mon objectif de saison avec une belle fraicheur mentale. L'Ironman Mallorca comblera alors toutes mes attentes ! Mais au fait, le capital mental c'est quoi ?
J'ouvre la parenthèse
Sur courte distance tu peux courir tous les week-end, "façon de parler". Tu apprécies l'évolution de ta forme physique au fil des courses. Sur ironman c'est moins évident. Tu t'entraines comme un malade en aveugle. Hormis la traditionnelle course de fin de préparation, tu ne sais pas où tu vas ! C'est à ce moment qu'intervient le capital mental. Quelle est cette drôle d'inconnue ? Non palpable. Peu mesurable. Difficile à développer. La préparation mentale c'est de la psychologie. Pour beaucoup il se résume à la simple confiance en soi. Pas seulement, car il est un levier important pour apréhender toutes les phases de la préparation jusqu'à la compétition : stress, motivation, concentration, blessure. On forge son mental au fil de sa saison, de sa carrière, de sa vie. On l'enrichit de ses propres expériences. On puise alors dedans lorsque l'on en a besoin. Mais comme tout capital, à trop piocher ça craque !
Il ne se travaille pas en fractionné ou en 30/30. Il ne s'achète pas non plus. Quoi que ! L'effet placebo du matos : bike, casque, textile, compression, diététique, etc...peut alors se transformer comme par magie en une forme de capital confiance. Mais c'est un autre débat.
Pour revenir au sujet, on voit trop souvent des athlètes groupe d'âge s'épuiser à l'entraînement ou en compétition, à essayer d'élever leur niveau de forme. Le jour J ils passent à travers leur objectif. Combien de fois j'ai entendu ces mots dans les comptes rendus de courses : "déception, doutes, résultat pas en adéquation avec investissement, je pensais pouvoir faire mieux, j'étais pourtant super bien préparé...."
Perso, contre performer sur une course de préparation n'est pas une mauvaise chose. Bien au contraire, puisque ce n'est pas un objectif. Pas de stress, ni de caca mou non plus. On ne pioche pas sur une course de préparation. Son capital mental grandit alors au même rythme que sa forme physique. Une approche en douceur, par pallier, c'est ça le maitre mot !
Je ne vais pas vous faire un cours sur la sophrologie que je ne pratique pas d'ailleurs. J'aimerais simplement vous alerter sur les biens faits de la préparation mentale. Il n'y pas de recette miracle. Vous devez vous forger votre propre expérience. Au quotidien vous devez positiver. C'est à dire se donner les moyens de la réussite plutôt que de vouloir se dépasser à tout prix. C'est le fameux syndrome : "champion du monde de l'entraînement" !
Revenons à nos moutons. C'est en début de saison que l'on doit avoir cette réflexion. Laver de toutes pressions, frustations et autres échecs, on se fixe alors ses objectifs. Ne pas mettre la barre trop haute, au risque de grandes désillusions. Deux objectifs "ironman" par an est à mon avis un maximum.
L'aspect mental revet différents attraits. Chacun éprouve son propre ressenti. Il faut écouter son corps. Prendre la mesure du temps nécessaire à l'élévation de son niveau. Il faut croire en soi. Ne pas tomber dans les excès non plus tel que sur-exitation, sur-entraînement, ou sur-confiance en soi.
On constitue son capital mental, doucement mais surement. Il faut s'imaginer une sorte de sédimentation. Il se dépose par couches successives. Chaque étape de votre préparation doit vous faire gagner des points. Au final, il forme votre carapace psychologique. C'est l'ultime rempart contre l'échec. Vous êtes alors prêt à affronter vos démons.
Je ferme la parenthèse
Chez le triathlète, l'automne est souvent synonyme de coupure. C'est le moment idéal pour une réflexion de fond. Pour ma part, quatre semaines "off" ne seront pas de reste. Je prend conscience du temps qui passe. Je relativise en pensant à Rob Barel champion du monde de triathlon longue distance 1994 à Nice à l'âge de 42 ans ! Loin de moi l'idée de gagner une course majeure en 2016 . Je travaille simplement mon capital mental.
Vous suivez ?
Il est bien naturel de vouloir progresser. C'est d'ailleurs une source de motivation intarissable. Homo Erectus se redresse, marche et cours ! C'est bien légitime d'espérer s'améliorer d'une année sur l'autre. Les plans de carrière des élites s'établissent par olympiade. Il faut plusieurs années de pratique pour modeler son corps. Un sédentaire pratique le sport 2 à 3 fois par semaine. Un athlète pro c'est 3 fois par jour. Vous imaginez le grand écart. Il faut plusieurs années pour encaisser un gros volume d'entraînement. Notre organisme est capable d'adaptation prodigieuse. Faut-il seulement lui laisser le temps de cette évolution. Le raccourcis du dopage prend dans cette démonstration ton son sens. MEFIANCE !
La progression s'inscrit sur du long terme.
J'ai fait mes débuts en triathlon en 1996. Vingt années de pratique ça vous forge un homme non ? Qu'est-ce que je peux légitimement espérer de ma 20e saison ? Il n'y a pas si longtemps de ça je pensais qu'intégrer un top 10, ou réaliser sub9 sur ironman m'était tout simplement inaccessible, jusqu'au jour où cela devient réalité.
Le triathlon est un sport à maturité lente. Mais je dois voir la réalité en face. Après 40 ans on perd 1% de sa capacité cardiaque par an. Mon horloge biologique me donne le tempo. Mon challenge : "Comment faire mieux avec moins ?". C'est là que se situe mon véritable objectif.
Ce n'est pas beau de vieillir me direz-vous ? Certes mais l'expérience et la maturité plaident en ma faveur. Je vais tout de même devoir redoubler d'effort. Non pas en augmentant mon volume d'entraînement cela serait suicidaire. Je vais devoir optimiser mon potentiel. Quelles sont les pistes à suivre ?
Introduire l'utilisation d'un capteur de puissance à vélo est la première piste. Le power meter permet de cibler ses séances et de calibrer son effort. Gadget pour l'athlète, arme fatale pour le coach ! Christophe Bastie, entraîneur Multriman, utilise le capteur de puissance depuis des années. La fiabilité des données garantit une analyse fidèle et juste de la séance. Le triathlète est parfois un peu "marseillais" ! Le capteur de puissance donne également la fréquence de pédalage. Le triathlète n'est pas friand d'hyper vélocité, préférant la force.
La deuxième piste se situe dans la préparation physique générale. La PPG est aujourd'hui systématiquement employée dans toutes les disciplines sportives à haut niveau. Que ce soit de la musculation pure ou du renforcement musculaire, elle accompagne l'athlète pendant toute sa préparation. C'est pas la partie la plus fun mais le retour sur investissement est plus que bankable !
Arrètes ton char Benur et craches le morceau !
2016 : Une année volcanique sinon rien ! Ca veut dire quoi ?
Le titre évocateur de cette news devrait vous donner une petite idée de la destination. J'ai soif de chaleur, de lave et de vent. Je n'ai pas eu mon quota de soleil cette année. Les tropiques m'attirent et m'inspirent. La seule évocation de l'île me donne le tournis. Je vous laisse deviner la suite.
Plus sérieusement, je me fixe deux objectifs majeurs. Un premier Ironman en début de saison (printemps) et un second en fin de saison (automne). Je reste volontairement flou. Je reviendrai là dessus plus en détail très prochainement.
Multriman m'accompagne dans ma préparation pour la 8e saison. Merci Christophe !
Le Team Lewatt reconduit l'aventure. J'espère pouvoir apporter au Team autant qu'il ne m'apporte.
Je remercie mes partenaires cycle Cube Bikes France et Cycles Patrick Beraud de leurs soutiens pour la saison à venir.
J'aimerais conclure en évoquant Saint-Raphael Triathlon et ma 20e saison au club !